La petite madeleine de Marie-Victoire: Violence ménagère

A. Kertész. La fourchette, 1928.© Ministère de la Culture - France

A. Kertész. La fourchette, 1928.© Ministère de la Culture - France

C’est l’hiver, il nous faudrait un peu de chaleur et de lumière. Que diriez-vous d’une petite histoire ensoleillée ? Elle se passe à Poriah, dans le nord d’Israël. Mais elle aurait pu se passer n’importe où, pour peu qu’il y ait une ménagère au travail, ou son alter ego au masculin.
 
Madame H. brique son intérieur. Avec énergie et conviction. Mon petit doigt me dit qu’elle chante en passant la serpillière (histoire de s’encourager car franchement passer la serpillière ce n’est pas toujours marrant) et soudain, gloups ! Voilà qu’elle gobe une mouche ! Et la mouche de voler dans tous les sens dans le corps de cette pauvre madame H. Je vais. Je viens. Je passe et je repasse. Chaque fois que la mouche repassait justement par la bouche de madame H. celle-ci essayait de l’attraper avec une fourchette. Et ce qui devait arriver arriva : madame H. a avalé la fourchette …
Les médecins de l’hôpital de la ville l’ont opérée en urgence pour retirer la fourchette qu’elle s’était plantée plus bas dans la gorge (déglutir une fourchette reste un exercice très difficile). Quant à la mouche, elle succomba à la digestion de madame H. en ayant dégringolé une dernière fois dans son estomac.
 
Moralité : la fourchette est un objet contondant et souvent mortel.
 
 Marie-Victoire BERGOT pour laradiodugout.fr

1 Response

  1. Michèle dit :

    est-ce que par hasard son éducation lui interdisait de mettre ses doigts dans sa bouche? …. 😉