La petite madeleine de Marie-Victoire: d’étranges disparitions

apsley2Janice McCormack, fringante sexagénaire, tient un pub en Angleterre. Avant d’être transformé en bar dans les années 60, The Apsley était une école pour jeunes filles.
Malgré ce passé scolaire, à moins que ce soit à cause de lui, Janice est persuadée qu’un fantôme, qu’elle a appelé Reedy en hommage à l’acteur Oliver Reed, ruine son commerce. Elle va donc faire appel à un exorciste pour en finir avec cette poisse.

« Je sais que ça peut paraître très étrange dit-elle, mais, quand les clients vont aux toilettes ou tournent le dos à leur verre même quelques secondes, il arrive que la bière s’évapore. Le verre se retrouve vide, vous comprenez ? Je vous dis qu’un esprit rôde dans le bistrot ; en plus il ressert les clients gratuitement. Mes clients habituels aiment ça mais ça me coûte cher ! »

L’exorciste est en route, au grand dam des piliers de comptoir. L’un d’eux regrette déjà Reedy car « il me ressert toujours ; ici, la gueule de bois était toujours garantie, et il me restait toujours assez d’argent pour m’offrir un kebab sur le chemin du retour ». Certaines mauvaises langues pensent que la dame aime trop le whisky et en ressert à ses clients sans s’en rendre compte ; ceux-ci ne mouftent pas, forcément.

PS : je ne vous donne pas l’adresse du Apsley, car si l’exorciste se perd en route ou s’avère incompétent sur ce fantôme là, vous risqueriez de ruiner Janice.

Marie-Victoire BERGOT. laradiodugout.fr