Churchill et Pol Roger

churchill-620x520Nommé premier ministre à Londres, en mai 1940, Winston Churchill déjeunera tous les lundis avec le roi Georges VI pour le tenir au courant de ses décisions face à la guerre que livrent les Allemands.

On le sait Churchill buvait pas mal. Euphémisme. Il buvait beaucoup. Du whisky dès potron-minet, du cognac et du porto la nuit car il veillait tard et du champagne durant les repas.

Dans les « Heures Sombres » le film de Joe Wright, qui retrace cette période, on voit le roi demander à Churchill, interprété magistralement par Gary Oldman, au cours de l’un de ses rendez-vous :

« Mais comment faites-vous pour boire autant dès le déjeuner ?  »
Churchill répond sobrement :
« J’ai la pratique« .

Il lui aurait même confié beaucoup plus tard en 1952.

« Quand j’était jeune, j’avais pour règle de ne jamais boire d’alcool fort avant le déjeuner. A présent, ma règle est de ne jamais en boire avant le petit-déjeuner. »

On lui prête également ces propos en 46.

« Je ne pourrai pas vivre sans champagne. En cas de victoire, je le mérite, et en cas de défaite, j’en ai besoin« .
Du champagne, certes mais pas n’importe lequel. Son péché mignon ? Le Pol Roger.

Churchill avait d’ailleurs promis à Odette Pol Roger, amie fidèle du couple depuis ces années 40, de venir visiter le siège de la maison situé à l’époque, au 44 avenue de Champagne à Epernay, ce qu’il appelait lui-même « the most drinkable adress in the world« .

Une promesse qu’il n’a pu tenir de son vivant. Aujourd’hui, s’il l’honorait, il verrait que la rue adjacente porte son nom. Le 1 rue Churchill à Epernay est devenu l’adresse officielle de la maison Pol Roger.

Il pourrait également déguster quelques flacons de « Sir Winston Churchill », la cuvée prestige de la maison depuis 1975, millésime de sa création.

Sir Winston Churchill 2006 + coffret

Sir Winston Churchill 2006 + coffret ©Pol Roger

Dernière cuvée en date, le millésime 2006, produite en très petite quantité, résulte d’un assemblage de grands crus de pinot noir et chardonnay, déjà en production sous l’ère churchillienne.

Le millésime 2006 est resté onze ans dans les caves de Pol Roger avant de voir le jour : couleur d’un bel or blanc, léger cordon de fines bulles, notes beurrées et briochées, senteurs d’amande et de noisette……équilibre entre acidité et rondeur. Voilà ce que disent les spécialistes de l’entreprise.

Elle fera merveille sur des plats élaborés, ris de veau aux morilles, chapons… ou encore un magnifique parmesan affiné.

Isabelle Monrozier/janvier 2018/laradiodugout.fr

Prix public conseillé : 200 € TTC la bouteille de Sir Winston Churchill 2006. Chez les bons cavistes ou sur commande (www.polroger.com ou 03 26 59 58 00).