BANANE

bananeLa banane, amie des dictateurs… et pas seulement des nutritionnistes

Son nom viendrait du portugais banana lui-même emprunté de l’Arabe « banan » signifiant « doigt ». Pour la petite histoire, la banane aurait été le premier fruit cultivé par les hommes, et sa culture remonterait à quelques 12 mille ans ! Lorsque l’on parle de banane sans préciser la variété, il s’agit de la banane douce dite « dessert » que l’on consomme crue et sucrée. Il existe un deuxième type de bananes dites « bananes légumes » généralement consommées cuites et salées qui appartiennent à l’espèce des plantains.
Il est difficile de croire qu’il n’y a pas si longtemps le fruit le plus populaire de la planète (on en consomme 100 milliards chaque année) était un produit exotique inconnu dans la majeure partie du monde. « Aux Etats-unis, il n’était accessible qu’aux plus riches. Il en serait peut-être toujours de même si un jeune New-Yorkais du nom de Minor Cooper Keith n’avait été doté d’un sens aigu des affaires », écrit Carlos Hernandez-Echevarria dans le mensuel barcelonais « Historia y Vida ».
Comment ce fruit, aujourd’hui si répandu et si peu cher sur place, a suscité les appétits parfois concurrents d’hommes d’affaires, de mercenaires, d’espions et de putschistes, pour le plus grand malheur des habitants du Costa Rica, en Amérique centrale.
Ainsi, dans les années 1940, la multinationale United Fruit s’attache les services du « père des relations publiques », Edward Bernays. Bernais est un neveu de Sigmund Freud dont les parents ont quitté Vienne pour les Etats-Unis lorsqu’il était enfant. Il utilise les enseignements de son célèbre oncle pour perfectionner les techniques publicitaires. Il promet un produit avec succès : un coup d’Etat en Amérique centrale.

A grand renfort de (peaux) bananes !

Christian Duteil/novembre 2021/laradiodugout.fr