Giverny: impressionisme et gourmandise

Demandez à quelqu’un s’il connaît Giverny ? Il vous répondra oui en pensant à la maison de Claude Monet. Mais Giverny dans l’Eure, rassemble beaucoup d’autres choses.

On s’y promène dans la campagne, sur les coteaux et sur deux sentiers balisés pas toujours faciles à suivre mais peu importe. On peut s’y perdre et s’y retrouver. Celui du lézard vert et celui de l’Astragale. 5 km environ chacun, pas de difficulté particulière mais il faudra être bien chaussé.

On s’y promène dans les rues du village. Les couleurs de l’automne mêlées aux fleurs du moment, ajoutent au charme des ruelles que l’on suit au gré de 20 jolis panneaux qui racontent l’histoire de ceux qui y ont vécu. On n’oubliera pas d’entrer dans l’Eglise Sainte Radegonde et de se recueillir devant la tombe de Monet, dans le cimetière adjacent.

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On n’oubliera surtout pas de se rendre au Musée des Impressionismes. Et si votre visite a lieu avant le 6 Novembre, d’aller y voir l’exposition consacrée à Joaquim Sorolla. Peintre espagnol injustement méconnu aujourd’hui mais qui dès le milieu des années 1890 a été primé à Paris par des récompenses prestigieuses notamment à l’Exposition universelle et dans de nombreux salons.

Sorolla a un talent fou et la lumière joue un rôle primordial dans ses oeuvres. La poésie, la sensibilité du trait, ainsi que son regard sur les bords de mer de la Méditerranée, le travail des pêcheurs, les bains de mer des enfants, les jeunes garçons montrés nus, ses portraits intimistes, ses paysages de Biarritz…..Une originalité et une diversité très modernes. On en redemande !

 

Découvrez l’article qu’Isabelle Monrozier a consacré à l’exposition de Sorolla sur son site La femme Qui Marche

 

 

 

 

 

 

Pour les nourritures matérielles, Giverny propose une multitude de cafés et de lieux, certains historiques, où vous pourrez vous restaurer. Dans le jardin du Musée des Impressionnismes si la météo le permet avec un bon café mais très long à obtenir. Ou en plein air également devant l’Office du tourisme…

Mais si l’on veut garder un souvenir impérissable de sa venue, c’est au Jardin des Plumes qu’il faut se rendre, restaurant étoilé depuis mars 2015, d’Eric Guérin, propriétaire également de la Mare aux oiseaux, en Loire-Atlantique, dans les marais de Brière, sur l’ile de Fédrun.

En cuisine, c’est son complice Albert Riera qui officie. Eric dessine et créé les plats de la carte et les menus mais Albert garde une certaine liberté d’interprétation et le tout fonctionne à merveille. Il faut dire que ces deux là se connaissent depuis 5 ans.

« En créant le Jardin des Plumes, j’ai depuis le début voulu que cette maison soit un tremplin pour les jeunes qui ont su marquer de leur passage mon parcours professionnel. » Eric Guerin.

Autre complice, Nadia Socheleau, directrice et maîtresse de maison qui n’hésite pas non plus à se mettre en cuisine pour aider à la préparation des repas du personnel. En salle, des jeunes professionnels et rieurs…

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toute l’équipe du jardin des plumes en cuisine ©Isabelle Monrozier/laradiodugout.fr

Albert Riera, Catalan de 35 ans, plutôt beau gosse, sombre juste ce qu’il faut, est originaire de Barcelone. Il a été chef de partie notamment au Restaurant Sant Pau de Carme Ruscalleda, 3 étoiles en Espagne, avant de rejoindre Eric Guérin en 2009 à la Mare aux Oiseaux.

La cuisine du Jardin des Plumes fait la part belle aux poissons qui viennent de Rouen chaque jour, et aux associations «terre-mer» . Jugez en plutôt en jetant un coup d’oeil sur la carte :

Et quel bonheur de voir et de savoir ce que l’on mange…Des produits hyper frais, pas forcément hyper sophistiqués et des goûts subtils !

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©I.M/laradiodugout.fr

Albert Riera au micro d’Isabelle Monrozier

 
Nous avons opté pour le menu dégustation à 85€, dont on ne vous dit rien excepté qu’il y aura 7 plats et qu’il faudra mieux choisir, au moins pour commencer, une bouteille de vin blanc. Il est changé 4 à 5 fois par an en fonction des saisons naturellement.

En ce moment donc mais chut, c’est un secret, (on ne dévoilera pas tout); Couteaux, safran, pomme et butternut. Sandre en sashimi, champignons marinés, chou aux agrumes et noix de cajou. Betterave, cassis et haddok. St Pierre, mousseline aux trompettes de la mort et jus d’arêtes. Boeuf, anguille fumée, topinambours, et sauce bordelaise. Riz,coing et pamplemousse. Poire et Oseille. Et quelle poire ! Bravo au chef pâtissier !

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les plats du jardin des plumes

Bref un festin ….

On pourra dormir au Jardin des Plumes. 8 chambres pour 4 suites, réparties entre la maison mère que l’on doit à l’un des architectes de Gustave Eiffel en 1912, et un « Atelier » plus pop tout à côté. Une « atmosphère comme à la maison » pour une décoration contrastée selon les pièces dans une atmosphère art-déco avec des lustres incroyables en verre de Murano dans la salle de restaurant. Ils proviennent d’un ancien paquebot.
On ne peut que se souhaiter d’avoir la chance de revenir s’asseoir l’été venu sous le hêtre pleureur centenaire pour y chercher de l’ombre dans le jardin.

Giverny propose une multitude de chambres d’hôtes dans le village où vous pourrez sûrement trouver votre bonheur si votre budget est plus serré.

Isabelle Monrozier/ Octobre 2016/laradiodugout.fr

www.jardindesplumes.fr/
 musée des Impressionnismes
contact@normandie.giverny.fr ou www.normandie-giverny.fr