La Cuisine au féminin

«Nounours», ou «Obélix»…voici quelques terminologies que l’on pourrait employer (et qui s’utilisent !), en regardant Marc de Canck, belge de naissance et devenu profondément québécois.

A la tête du réputé «La Chronique» à Montréal (qui fait partie des meilleurs de la ville), Marc a fait son choix : quelques tables, une équipe «had hoc» qui chouchoute les clients.

Marc de Canck © LaChronique

Marc de Canck © LaChronique

A part le fait de participer au festival Arômes et de régaler, entre autres, ses invités, de «Il était une fois un fromage de chèvre et ses petits pois aux petits pois et petit pois, chocolat blanc et vinaigrette de pois» (l’homme compte, parmi ses multiples qualités, l’humour et la poésie), quel est le rapport de Marc avec la féminité ?

Parce que avec ses «grosses pattes», ses «gros doigts» comme il le dit, il pratique une cuisine d’une finesse extraordinaire, avec d’élégantes constructions en assiette.

«On peut être féminin dans son travail ! j’aime la délicatesse, la précision et la simplicité en cuisine» explique le chef. Des qualités qu’il apprécie chez ses collègues femmes.

Meryem bien sûr, adhérente de villagedechefs comme lui, rencontrée pour la première fois à Hanoi. «J’ai aimé la subtilité et le raffinement de ses plats, sa bonne humeur, le calme dont elle fait preuve aux fourneaux et à l’égard de l’équipe.»

Occasion pour lui de raconter une autre histoire, survenue depuis, au moment du «Festival des Lumières» à Montréal en février, où il recevait à «La Chronique» la chef parisienne Ghislaine Arabian.

Marc en pleine action pour son dîner © SofitelMetropole

Marc en pleine action pour son dîner © SofitelMetropole

«Elle est belge d’origine, comme moi. Avec elle j’ai retrouvé des saveurs, des recettes de cuisine bourgeoise, familiale. Une cuisine de femme, légère et sophistiquée. Cela «goûte», c’est bon !. Elle fait tellement de choses délicates, avec beaucoup d’attention, sa manière de ciseler, de couper les produits…J’ai découvert une maîtresse femme, chaleureuse et curieuse de connaître ma ville. On l’a emmenée visiter les marchés, à la rencontre d’autres collègues québécois. Cela a été une très belle expérience…».

le site de « La Chronique »

Nota Marie Anne : J’aurais bien aimé interviewer Alain Passard (aussi invité à Arômes) sur le sujet à Hanoï, mais dommage, des questions d’agenda de dernière minute lui ont fait modifier son temps de présence (non liés à la crise de Bangkok, voir «Les tribulations d’un festival»). Il est resté 24 heures. Mais étant donné que lors des festivals, il se fait précéder par une assistante, en l’occurrence Isabelle Sipp avec laquelle il collabore depuis longtemps, j’imagine qu’il est très positif sur la place des femmes en cuisine !

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2 Responses

  1. tbourgeon dit :

    Merci Nouche,
    voila un commentaire qui nous encourage à faire encore plus…du bon!
    Amitiés
    thierry.bourgeon@laradiodugout.fr

  2. NOUCHE dit :

    Bonjour,
    j’ai beaucoup aimé cette invitation au voyage. Très joli travail. Pour une fois que l’on échappe aux articles copiés-collés des blogs gastro. Cela fait du bien.
    Continuez à nous offrir ces vrais contenus sur le goût. Je sais que cela demande beaucoup de travail mais…quel plaisir.
    Bien amicalement.