Comment la « junk food » nous rend accros

junk-foodLa « junk food » est un terme américain qui peut être traduit par « malbouffe » : c’est-à-dire aussi bien les sodas que la nourriture industrielle, les chips, les céréales ou encore le fast food.
Un article fleuve du New York Times, publié le 20 février dernier,  analyse les stratégies déployées par les géants de l’agroalimentaire pour générer des addictions chez les consommateurs.
… »  Ce que le journaliste a trouvé « après quatre ans de recherches, c’est un effort conscient – que ce soit dans les laboratoires, les réunions marketings ou les couloirs des supermarchés – de rendre les gens dépendants à la nourriture pratique et peu chère ».
 
S’en suit un catalogue absolument effrayant de pratiques assez peu morales des industrielles visant à augmenter leur part de marché au mépris d’un quelconque aspect diététique. L’article s’ouvre ainsi sur une réunion au sommet entre les différents acteurs et PDG des grandes compagnies américaines de l’industrie agroalimentaire, de Coca-Cola à Mars en passant par Kraft et General Mills. Cette réunion a cela d’admirable quelle permet de mesurer à quel point les industries sont conscientes du mal qu’elles peuvent faire à la santé des consommateurs – nous sommes alors en 1999 et les cas d’obésité infantiles sont en train d’exploser – tout aussi bien que leur absence de volonté de changer les choses par peur de perdre des parts de marché.
Cette enquête est adaptée d’un livre publié aux Etats-Unis ce mois-ci par Random House et qui s’intitule Salt Sugar Fat: How the Food Giants Hooked Us (Sel Sucre Graisse : Comment les géants de la Nourriture nous ont rendu accro, ndlr). Michael Moss, son auteur explique que le comportement de l’industrie agroalimentaire est très similaire à celui des vendeurs de cigarettes qui ont fait tout leur possible pour contrer les études scientifiques montrant la dangerosité du tabac dans les années 50 et 60. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que Lunchable a été financé par Philip Morris, la marque de cigarette… Ni que depuis sa création, Lunchable a rapporté plus d’un milliard de dollars à Kraft.
(Source: New York Times)

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