Joli article dans Sud-Ouest

La Radio du goût s’exporte en Chine

Publié le 26/05/2015 dans Sud Ouest
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Thierry Bourgeon ne fait pas partie de ces Parisiens qui reviennent s’installer en Périgord noir pour renouer avec de lointaines racines, ou sur le coup de cœur d’un été. Non, lui a choisi ce territoire pour les gens qui l’habitent. D’ailleurs, il a mis le temps : il a fallu quatorze ans avant que des amis ne lui dénichent l’endroit idéal qu’il a acheté sans l’avoir visité, en quelques heures.

C’est à Castels, au Clos du Marot, que Thierry Bourgeon et sa femme Cathy ont donc posé valises, cuisine professionnelle, cave à vins et bonheur de vivre. C’est de là qu’émet la Radio du goût, au départ créée pour Radio France en 2000. Il s’agit d’un site Internet (1) qui revendique un million de visiteurs (plus que le site de France Inter ). Difficile d’imaginer que ce site est piloté depuis le Périgord noir, avec des poules qui picorent en liberté à proximité, alors qu’il est connu par tous les amoureux de la bonne chère. Car Thierry Bourgeon pratique la gastronomie. Et le diplôme dont cet ancien élève du Centre de formation des journalistes de Paris est le plus fier, c’est un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) cuisine obtenu en 2009 à l’école Ferrandi de la Chambre de commerce de Paris. Une vraie formation de pro, pas un diplôme pour touristes.

Un marché qui fait rêver

Notre homme a fait sa carrière de journaliste principalement à Radio France, avec une incursion à Europe 1. Il a aussi été l’un des pionniers de l’aventure France Bleu Périgord. Officiellement à la retraite depuis deux ans, il va s’envoler pour Yantaï, la capitale du Shandong, province de 96 millions d’habitants. Il va retrouver Édouard Cointreau qui a fondé les Gourmand awards. Il s’agit de rassembler tout ce qui se fait de mieux en matière de média traitant de la cuisine et l’univers qui s’y rapporte… Le marché chinois a de quoi faire rêver, par exemple si l’on considère que 300 millions de Chinois ayant un niveau de vie élevé (entre 3 000 et 15 000 euros mensuels) ne demandent qu’à montrer leurs richesses en consommant vins fins, restaurants et tous les produits de luxe français.

Le développement du vin en Chine en particulier est fascinant. Les Chinois boivent plutôt traditionnellement de la bière. Mais dans la province de Shantong, on projette de produire plusieurs millions de bouteilles. Du vin d’abord destiné au fantastique marché chinois. La Radio du goût devrait rapidement permettre d’en savoir plus…

Léa Sanchez

(1) http://www.laradiodugout.fr.