À la table des tyrans

couv a la table tyransÀ la table des tyrans : la peur au menu

Pour son dernier déjeuner, Hitler a enroulé quelques spaghettis à la sauce tomate autour de sa fourchette. Le 29 décembre 2006, à la veille d’être pendu, le prisonnier Saddam Hussein a mangé des queues de homard sur une table en plastique rouge. Mao, lui, s’est laissé mourir de faim, malade, refusant d’être nourri par une sonde nasale. Et Staline, souffrant d’une hémorragie cérébrale, s’est éteint après avoir reçu quelques cuillerées de soupe et de thé léger.

Christian Roudaut dans « À la table des tyrans » (Flammarion, 2021), nous invite à la table d’hôtes peu fréquentables, racontant leurs tocades alimentaires, mais aussi les rituels qui entouraient leurs repas, risibles ou mortels. En rappelant qu’une assiette, même sale, est un sacré miroir, note notre confrère Sorg Chalandon dans « Le Canard ».

A table, Staline jetait des boulettes de pain sur une convive pour lui signifier qu’elle lui plaisait. C’était son truc quand il avait trop bu. En 1943, Hitler apprend que sa cuisinière est juive. Il la licencie à contrecoeur. Le ventre plein et toujours reconnaissant, il lui fournit à elle et à sa famille un « certificat de pureté raciale » pour services rendus.
No comment, brave guy !
Christian Duteil/juin 2021/laradiodugout.fr

 

À la table des tyrans
Auteur: Christian Roudaut
Éditeur: Éditions Flammarion
Hors collection – Documents, témoignages et essais d’actualité
Paru le 14/04/2021
Prix: 19,90
272 pages
ISBN : 9782081450325