Présentation de John Riddoch 2019, vin rouge australien du domaine de Wynns au Bistrot du Sommelier à Paris

Sue Hodder with John Riddoch bottles ©DR

Sue Hodder with John Riddoch bottles ©DR

Vinifié pour la première fois en 1982, le « John Riddoch » dont nous avons eu le privilège de déguster avec modération et avec les commentaires avisés dans la langue de Shakespeare de l’oenologue Sarah Pidgeon, le 2 septembre, cinq millésimes (2019, 2018 ,2016, 2010, 1996) au Bistrot du Sommelier tenu par le meilleur sommelier du monde 1992 Philippe Faure Brac, est un emblème de la viticulture australienne qui vaut son pesant d’or pourpre (environ 120 euros la bouteille de 75cl, 13,5 % d’alcool).
Sarah-Pidgeon au Bistrot du Sommelier à Paris ©DR

Sarah-Pidgeon au Bistrot du Sommelier à Paris ©DR

Disponible dès cette rentrée sur la place de Bordeaux où le 2019  australien de Wynns ne craint point d’être comparé aux meilleurs crus cabernet sauvignon de la Gironde, il est produit en édition limitée à partir des raisins des meilleures parcelles de la région Coonawarra, au coeur du terroir de Terra Rossa dans le Sud-Est de l’île-continent. La haute teneur en fer caractéristique dote les sols d’une couleur rouge profonde et donne au vin une touche minérale particulière, ainsi qu’une longue durée de vie.
Terra Rossa Soil at Wynns ©DR

Terra Rossa Soil at Wynns ©DR

Le John Riddoch cabernet sauvignon – dont moins de 1% des baies sont utilisées pour son élaboration, est composé essentiellement de raisins vendangés à la main qui ont fermenté lentement. Ensuite, ils ont été élevés « durant seize mois en tonneaux (65 %) et en barriques (35 %) avec une part de bois neuf de 31 %. » nous précise l’oenologue Sarah. Cela donne un grand vin rouge de garde aux tannins complexes qui se conservera pendant quatre décennies jusqu’en 2060 environ ! Le dernier millésime 2019 a bénéficié d’un hiver pluvieux et d’un printemps sec et chaud. Ses tannins sont subtils et participent du bel équilibre en bouche de ce vin rouge australien à bon potentiel de garde. Avec déjà des notes de fruits rouges et noirs, notamment de cerise, de mûre, de cassis, de chocolat et de café moka. Viennent s’y ajouter des nuances de menthe, de verveine, de violette. Finale étonnante de ce vin capiteux à la robe couleur pourpre. Cette complexité du bouquet va encore plus loin en bouche, grâce à une profondeur fruitée qui est l’image de marque Wynns.Il se marie fort bien avec la côtelette d’agneau que nous a servi le chef cuisinier Samuel du Bistrot du Sommelier.
Wynns Davis Vineyard ©DR

Wynns Davis Vineyard ©DR

Wynns John Riddoch©DR

Wynns John Riddoch©DR

S’étendant aujourd’hui sur 440 hectares de terres viticoles, le domaine Wynns Coonawarra Estate a été fondé en 1891 par l’immigrant écossais John Riddoch surnommé « le seigneur de Penola ». Ce pionnier vigneron, capitaliste avant l’heure, a autrefois acheté environ 800 hectares de terres aux sols rouges profonds au cœur de la région Coonawarra, dans le Sud-Est de l’Australie. Il baptise alors sa propriété Coonawarra Fruit Colony (colonie fruitière de Coonawarra) et propose aux nouveaux arrivants des parcelles de quatre hectares chacune à partir de 1890. 26 colons ont donc commencé à y travailler à partir de 1891.

Ne sacrifiant pas la qualité à ,la quantité, (quatre des millésimes que nous avons dégustés ne sont déjà plus disponibles sur le marché), Wynns Coonawarra Estate est devenu aujourd’hui l’un des piliers phares du monde du vin australien qui ne compte pas moins de 2460 domaines et de 65 régions viticoles. Sarah Featherstone est responsable de la marque et était présente lors du lancement à Paris. Sue Hodder et Sarah Pidgeon sont depuis plus de vingt ans les deux oenologues de service et ont largement contribué à l’amélioration des vins australiens du domaine Wynns qui a su se donner les moyens de ses ambitions mondialistes.
Christian Duteil/septembre 2022/laradiodugout.fr