GUIDE MICHELIN: la surprise des chefs

VEYRATportrait gros plan

Chapeau Marco! ©Thierry Bourgeon/laradiodugout.fr

Si les chefs qui ont perdu une étoile ont été mis au courant à l’avance, ceux et celles qui sont promus par le Guide Michelin cette année auront attendu jusqu’à la dernière minute enfin presque.
De source proche du dossier, comme on dit, on apprend que les restaurants de Marc Veyrat La Maison des Bois à Manigod, en Haute-Savoie, et de Christophe Bacquié, à l’hôtel du Castellet (Var), obtiennent trois étoiles dans l’édition 2018 du guide Michelin France.
Le guide rouge, qui doit dévoiler sa sélection lors d’une conférence de presse à partir de 16H30 à la Seine musicale à Boulogne-Billancourt, n’a pas confirmé l’information.
Le chef Marc Veyrat, 67 ans, décroche pour la troisième fois trois étoiles au guide Michelin, qui accorde aussi sa récompense suprême pour la première fois au restaurant de Christophe Bacquié, double étoilé depuis 2010, a appris l’AFP, confirmant une information parue sur le site du Point.
Quinze jours après la mort du « pape » de la gastronomie Paul Bocuse, qui régnait sur sa table trois étoiles depuis plus d’un demi-siècle, un record, le Michelin lui rendra hommage au début de la conférence de presse d’annonce des résultats.
Quelque 200 chefs étoilés ont été conviés à l’événement, qui sera retransmis en direct sur les réseaux sociaux du groupe Michelin, et auquel le Premier ministre Edouard Philippe est attendu.
Seuls éléments dévoilés officiellement, le nombre total d’étoilés: 621, soit 5 de plus que la dernière édition, et une présence accrue des chefs étrangers dans le palmarès.
Disponible à partir du 9 février, le guide Michelin France, dont la sélection est réalisée à partir des visites d’inspecteurs anonymes, inaugure par ailleurs un système de parrainage pour accompagner les nouveaux étoilés. La marraine cette année est la cheffe Anne-Sophie Pic, seule femme à la tête d’un restaurant trois étoiles en France.
« Dans ma vie de jeune chef, dit-elle, il y a eu des moments où j’aurais aimé qu’un chef me tende la main. Comme j’avais beaucoup d’amour-propre, ce n’était pas spontané pour moi d’aller demander de l’aide. Je ne l’ai fait qu’avec monsieur Paul Bocuse, parce que je pensais qu’il n’aurait pas de jugement de valeur ».
La pression que confère l’étoile est parfois mal vécue, même par des chefs expérimentés, comme Sébastien Bras, à la tête du restaurant Le Suquet à Laguiole (Aveyron), qui a demandé en septembre à ne plus figurer dans le Michelin.

Thierry Bourgeon/février 2018/laradiodugout.fr