« Jazz à Vienne », l’emblématique Festival de l’été et du vin

Il est devenu  incontournable  pour tous les amoureux du jazz et des musiques cousines,  accueillies avec bienveillance  chaque année depuis 36 ans.  Vienne en Isère.   Age de la maturité et talent obligent,  ce  Festival de jazz est  devenu     une véritable  Success Story.

L’édition 2016 de « Jazz à Vienne »  a fait le plein d’aficionados au cours   de belles  soirées festives, musicales  et culturelles.   Non-stop  du  28 juin  au  15 juillet.   Jazz,  mais aussi  folk soul,  une nuit du blues,  une soirée gospel… Un panel de grands artistes du monde du jazz au programme.   Des pointures comme Diana Krall, Yaël Naïm,  John MacLaughlin, Joyful, Caravan Palace et même une célébration œcuménique en Gospel  à l’office du dimanche matin.

C’est toute une ville qui vibre au son des accords de Jazz.

« Jazz à Vienne »  n’a pas d’équivalent en France.   Marciac et Antibes bénéficient d’une  belle notoriété.   Mais Vienne  reste unique. Le lieu du Festival d’abord,   le  Théâtre Antique,   un amphithéâtre romain  qui raconte  plus de  2000 ans  d’histoire.  Son exceptionnelle acoustique, sa jauge de spectateurs  importante qui pourrait être encore agrandie. Une singularité appréciée : les Scènes de Cybèle, et les Cafés  dispersés dans la vieille ville,  ou se tiennent des concerts gratuits   Midi/Minuit. Une ambiance de gaité  bon enfant.  On déambule  en ville en  swinguant  sur les rythmes « jazzy »  presque sans  s’en apercevoir.

Fierté de la ville, le Festival  est financièrement en équilibre,  grâce aux partenariats liés avec les entreprises locales et aux  nombreux bénévoles très actifs.

Vienne,   ville antique gorgée de patrimoine

temple d'auguste et livie - Vinconnexion

Temple d’Auguste et Livie © Vinconnexion

Vienne délivre  ses Secrets si on prend le temps d’emprunter le circuit  patrimonial matérialisé au sol par un logo en cuivre, reflétant une feuille d’orme, son emblème.

Ville à taille humaine  on peut tout  y faire à pied.   Quel luxe !

Il fait bon gambader dans ses ruelles et venelles,  ses multiples placettes remplies de  musiques,    ses nombreux cafés et  sa centaine de restaurants débordant de vie.

Ancienne  terre des Allobroges,  peuple celte venu d’ailleurs,  dont l’élite s’était vite romanisé,  cette petite cité historique  de 30 000 âmes affiche un riche patrimoine gallo-romain,  mais aussi un  riche patrimoine  médiéval, plus occulté.

Le Théâtre Antique  lieu des combats  romains,  mais aussi le théâtre de  l’Odéon,   le Temple d’Auguste et de Livie  sauvé  de l’abandon par Prosper Mérimée. On devrait lui rendre hommage par un nom de rue ou de place…

Ville aux cinq musées ! Le  musée lapidaire campé dans l’église Saint Pierre, une des plus vieilles églises de France,  possède des pièces uniques.  Le gracieux cloître de Saint-André-le-Bas  suscite admiration par sa délicate architecture…

Immense Cathédrale  en plein cœur de ville, au pied des habitations,  dédiée à Saint Maurice.  Elle abrite  quelques tapisseries d’Aubusson peu lisibles, effacées par le temps, et secret bien gardé,  le cœur du jeune fils  de François 1er.   repose  caché dans un angle du chœur.

Le grand marché hebdomadaire  du samedi matin est très courtisé. En importance, le deuxième de France après Nice. On y vient de loin.  Connu des gourmands et  fans de bonnes affaires pour ses prix attractifs mais aussi pour    ses singularités   : la  « vente à  la bassine »,  la vente de lait frais de vaches traites le matin même,  servi au bidon que l’on doit apporter et remplir soi-même.  Les  anciens petits maraichers  bénéficient d’un étal gracieusement mis à leur disposition par la ville.  Pour y vendre les meilleurs produits de leurs jardins.

Une « archéo-dégustation » de vin  romain

Saint-Romain-en-Gal,  sur la rive opposée du Rhône, est  le plus  riche musée gallo-romain de l’Hexagone.

Construit il y a 20 ans sur un ancien site gallo-romain,  sur pilotis, il domine  la Villa romaine, la  « Domus »  qui se trouve enfouie  en  dessous.   Elle n’a pas été  fouillée et reste ainsi préservée pour les générations futures.  Thermes, ateliers artisanaux de l’ancestral quartier romain en ruines  ont été  laissés dans leur jus,  modestement restaurés,  sans modification du parcellaire ancestral.

Riche collection d’amphores,  riche collection de mosaïques. Celle, intacte,  de Lycurgue,  emprisonné dans ses grappes de raisin  est le  fleuron de la collection.

Authentique et impressionnante Voie Romaine et son dallage de granit,  jardin ombragé,   petit vignoble expérimental  accueillant. C’est l’endroit idéal pour déguster  la Cuvée spéciale « In Dolio »  élaborée par le  vigneron-archéologue, Pierre Gaillard.  Élevé 18 mois dans les immenses  jarres en argile, les  « Dolia », rendues non poreuses par la  cire d’abeille dont elles sont  enduites,  c’est le vin romain,  par excellence. Un jus de caractère,  commercialisé  à la boutique du Musée.

On dit que l’amphore remet le vin dans le droit chemin…

En fait, un excellent   Crozes Hermitage,  100% Syrah.

Vitis Vienna, un vignoble en reconquête

Vignoble Seyssuel rive gauche -credit photo NCombe (1)

Vignoble Seyssuel rive gauche © NCombe

Jazz et vigne font bon ménage.

Vignobles de SEYSSUEL - Saxeolum

Vignobles de SEYSSUEL – Saxeolum ©DR

Le Festival est l’occasion de faire connaitre et déguster des Appellations viticoles locales. Lors d’Apéro Jazz  au très fréquenté Bar du Festival.

Le Vin de Vienne ?  Autrefois il  était connu des Romains et  apprécié dans le monde méditerranéen.  Phylloxera  et guerre de 14/18 ont décimé ce  légendaire vignoble.

Géographiquement situé sur les coteaux très  pentus, abrupts,   rive droite du Rhône,  il embrasse les communes de Vienne, Chasse-sur-Rhône,  Seyssuel. C’est le plus septentrional des vignobles  des Cotes du Rhône.

150 hectares en potentiel de culture. Une vingtaine d’hectares cultivés aujourd’hui.

Terroir de légende,   sols identiques à ceux de la  Côte Rôtie, proche voisine, rive opposée du Rhône, berceau du  cépage Syrah. Terroir de schistes, roche feuilletée pénétrable par les racines de la vigne.  L’eau,  stockée dans les feuilles de roche, est accessible à la plante.

Une poignée de viticulteurs passionnés, derniers des Mohicans,  ont eu l’ambition de reconquérir ce vignoble oublié. Pierre Gaillard,   François Villard,  Yves Cuilleron.

12  hectares cultivés ensemble au sein de leur entreprise Vins de Vienne.  Un beau travail d’équipe. Et cela donne les cuvées HeluicumTaburnum, Sotanum.

Chacun s’est distingué  sur 1 hectare en faisant  son  propre vin. Et cela donne aussi des cuvées exceptionnelles. Pour le moment,  les vins  sont classés Vin de Pays des Collines Rhodaniennes. Mais une  AOP  Côtes du Rhône générique est annoncée pour la fin de l’année.  Un classement Côtes du Rhône Seyssuel  pourrait-il   ensuite voir le jour ?

Côte Brune, pavillon rouge

Côte Brune, pavillon rouge ©DR

Côtes Rôties et Condrieu,  stars des Côtes du Rhône, vignobles et vins emblématiques, sont locomotives  dans cette belle aventure. Guigal,  Chapoutier, les ténors,  mais aussi de plus petites propriétés  qui travaillent dans l’excellence comme le Domaine   Corps de Loup,  Famille Daubrée  et le  Domaine Semaska  à  Ampuis.

Un « Street Market »,  sur la passerelle enjambant le Rhône

Faire se rencontrer les gens autour de produits  gourmands,  locaux,  créer du lien,  voilà l’objectif de ce futur  évènement dézinguant,  créé le 14 septembre prochain  sur la  passerelle  traversant le Rhône,   privatisée pour l’occasion.

Ca pulse à l’Agora des Chefs.  Cette  association  de 5 Chefs  isérois  promet.  Chacun devra concocter 2 recettes  à partir des produits des  producteurs locaux, présents   pour l’évènement.

Le client paye en Sesterces !   Le  déjeuner Haute-Couture signé des Chefs de l’Agora coutera 38,69  Sesterces. Tout un symbole puisque les numéros  38 et 69 sont ceux des   deux départements  Isère/ Rhône reliés justement  par la passerelle.

En Pays Viennois, deux  des plus  Belles Tables du Monde. 

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Philippe Girardon © Domaine de Clairefontaine

Ils sont  étoilés,    modestes,  et pleins de talent.

Patrick Henriroux,  Chef  doublement étoilé,  tient le gouvernail  du magnifique  Restaurant  et Hôtel La Pyramide depuis 28 ans.

Son talent, son humanité, sa courtoise, son ouverture aux autres en font le   digne successeur  de  Fernand Point, point par point.

Philippe Girardon dirige le Domaine de Clairefontaine, à 10 km de Vienne. Philippe est  Meilleur Ouvrier de France depuis 1997. Entreprise familiale depuis trois générations. Hôtel de charme,   restaurant gastronomique 1 étoile.  Idéal pour une  escapade romantique.

Geneviève Guihard . Août 2016 laradiodugout.fr

Carnet d’Adresses

Le Festival Jazz à Vienne

www.jazzavienne.com

Les Secrets de Vienne

www.vienne-tourisme.com

Le Vignoble de Vienne

www.vitisvienna.com

Les Belles Tables du Pays Viennois

Restaurant La Pyramide

14 boulevard Fernand Point à Vienne

Tel : 04 74 53 01 96

Domaine de Clairefontaine

38 121 Chonas L’Amballan

www.domaine-de-clairefontaine.fr

Tel : 04 74 58 81 52