Dans l’assiette de Jean-Jacques Rousseau

 

la cuisine de Rousseau ©musee Jean Jacques Rousseau montmorency1

la cuisine de Rousseau ©musee Jean Jacques Rousseau montmorency

 Epicurien certes, mais diététicien avant l’heure, il met en exergue quelques préceptes en matière alimentaire très avant-gardistes, en parfaite osmose avec les dogmes de notre époque.

Manger local, il est « locavore », des produits de saison, des fruits, pas cultivés dans les serres des gens riches, pas de gras inutile ni de mets exotiques fort dispendieux en frais de transport. Il se fait l’apôtre du repas frugal.

Sa cuisine vénère les saisons, chérit les particularités gastronomiques régionales, qui donnent du  sens au repas.

Il n’aurait pas prisé la cuisine de performance, avec mousses, gelées, azote liquide, éprouvettes qui ont envahi nos assiettes modernes.

 

couverture-livre-jj-rousseau-vasseurQu’aurions nous consommé  à sa table, qu’il avait ouverte dans son modeste fief de  Montmorency?

 

Donnons la parole à Jean-Marc Vasseur, auteur de l’ouvrage «  Jean-Jacques Rousseau dans son assiette, les plaisirs de la table au temps des Lumières»,  aux éditions « La Lettre Active ».

Un petit pâté de lapin, une truite au vin rouge, ou bien un caneton aux figues sauvages, des fèves des marais, des fraises à la crème battue, et des « oublies »,  sorte de pain d’hostie ou de gaufres autrefois utilisés pour les « oblations ».

Côté boisson, un Coteaux de Reims ou de Sillery en vin tranquille, une coupe de champagne qu’il appréciait fort,  ou bien un Irancy, vin rouge de l’Yonne.

N’oublions pas que Thérèse Levasseur, sa compagne et mère de ses cinq enfants, était une  excellente cuisinière et que lui-même se mettait aux fourneaux comme une expérience de plus…

 

« Le Carmontelle», restaurant gastronomique au Dolce Chantilly, Table remarquable 

dolce-chantilly 

Dans l’Oise, tout proche d’Ermenonville, où notre ermite s’est définitivement ressourcé auprès de son ultime bienfaiteur le Marquis de Girardin, à quelques encablures du Château royal,  dans un écrin de verdure, l’hôtel et restaurant Dolce Chantilly, ont belle allure.

En cette année commémorative,  le Chef Alain Montigny, Meilleur Ouvrier de France, une étoile au guide Michelin, a eu l’idée de cuisiner  le « Repas Rousseauiste » !

Le déjeuner ou dîner des « Lumières » en quelque sorte…

On goûte à la poésie des plats servis,  leurs subtilités de saveurs comme le bouillon de haricots de Soissons, la canette de Challans aux figues de Sollies…

Une cuisine naturelle présentée avec élégance.

Une cuisine généreuse assortie d’un service pas coincé, comme aurait sûrement apprécié notre philosophe.

Inspiré de l’ouvrage commis par Jean-Marc Vasseur, ce menu exceptionnel fait revivre les moments de plaisir de l’autodidacte à table.

 

chantilly.carmontelle@dolce.com

www.dolce.com

Tel : 03 44 58 47 57

 

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1 Response

  1. Christine de chazelles dit :

    Formidable! Un article écrit avec beaucoup de légèreté et d élégance. On apprend beaucoup sur ce philosophe écrivain qui n aurait sûrement pas renie l auteure de ce reportage qui mêle avec brio et gourmandise culture gastronomie et nature. Bravo