Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne présente ses ambitions et ses perspectives à l’horizon 2022

vendanges champagne©SGV

vendanges champagne©SGV

Un marché mondial  de  300 millions de bouteilles toujours actif et ambitieux, démontre que  la bulle de Champagne  est toujours tendance  malgré la concurrence et le développement des vins mousseux (Cava, Prosecco).   La bulle  a le vent en poupe  auprès des consommateurs et la « bulle de Champagne» n’échappe pas à cette constatation.

La récolte  2021,   amoindrie par une succession inédite d’aléas climatiques (gel,  grêle,  attaque féroce du mildiou),  a mis le moral des vignerons en berne.

Perspectives de récoltes très faibles mème si  les écarts de rendement sont importants selon les exploitations.

Sur le plan qualitatif, les vins de réserve utilisés pour les assemblages sont d’excellente qualité et la faible récolte 2021 s’annonce plutôt  qualitative.

Les vignobles et le marché ont  montré leur capacité d’adaptation et sont   en mesure  de rebondir malgré les aléas.

 

A  l’export, le Champagne conforte sa désirabilité.

La situation est plutôt  bonne

Les marchés principaux habituels sont présents :  Royaume Uni,  USA  Australie,   Japon

Les ventes du marché anglais semblent peu impactées par le Brexit  pour le moment .

La Russie ? Petit marché certes,  mais de grands connaisseurs  et surtout un marché  historique qui maintient le cap.

 

Les  7  cépages du vignoble champenois inscrits dans le cahier des charges (Chardonnay, Pinot noir, Pinot meunier,  Arbane,  Petit meslier, Pinot gris,  Pinot blanc),  vont s’enrichir d’un nouveau compagnon.

Le SGV  expérimente un nouveau cépage, le Voltis, une variété résistante au mildiou et oïdium.

Mais cela prend du temps  pour en tirer des conclusions, un temps d’adaptation à cette nouvelle création. Il est envisagé de modifier ensuite  le cahier des  charges   de l’appellation.

 

Les ambitions en matière environnementale

La filière est engagée depuis quelques années dans une démarche  de progrès et maintient le cap : baisse des intrants de  50 %, maintien du couvert végétal,

déchets  valorisés  de manière énergétique,   baisse de l’empreinte carbone.

L’application des produits de protection particuliers pour les parcelles proches de lieux d’habitation  a généré des pertes de raisins plus importantes.

Le SGV propose de  ne pas multiplier les interdictions mais de privilégier davantage  le dialogue entre riverains et exploitants viticoles.

 

La fiscalité sur les transmissions

L’ambition louable du SGV est  de conserver la Champagne aux Champenois.

Le foncier, très cher :  ((de 870 000 à  1 200 000 euros l’hectare environ),  rend la charge fiscale de la transmission difficilement supportable pour les héritiers.

Cette charge  est pénalisante pour les enfants  ce qui peut les contraindre à vendre le domaine   ou morceler l’exploitation  viticole qui ne devient alors plus rentable.

Le SGV propose  un allégement de la charge fiscale, une exonération de  100 % des droits de donation et de succession pour les biens loués sur une longue durée  (au  moins  18 ans)  comme cela se pratique en Allemagne, Italie, Suisse. Le Syndicat  propose également un rehaussement du plafond dans le cadre d’une donation.

La conférence se clôture comme d’habitude par une dégustation commentée de beaux flacons de Champagne en la compagnie de Laurent Panigai, directeur général  du SGV, souriant  et confiant en l’avenir.

 

Geneviève Guihard/octobre 2021/laradiodugout.fr

Syndicat Général des Vignerons de la Champagne

17 avenue de Champagne à Épernay dans la Marne

www.sgv-champagne.fr