PAIN À LA GRECQUE

Le Fossé-aux-Loups appelé aussi le Fossé et en vieux flamand de Gracht ou de Grecht, s’étendait au XVIè siècle de l’est de la Senne aux remparts de la Ville de Bruxelles. A cet endroit s’installa la communauté des frères du tiers ordre. Un jour un frère boulanger d’origine française y est accueilli et pour agrémenter le menu, cuit des baguettes de pain (communément appelées en Belgique « pain français »). Celles-ci, peut-être par hasard, finirent par être roulées dans du gros sucre. Cette nouvelle et délicieuse friandise fut baptisée « bruut van de grecht » (pain du fossé).

Lorsque les troupes françaises occupent Bruxelles, elles traduisent le « Bruut van de grecht » par « pain à la grecque », « traduction » française qui demeurera après l’occupation et sera même utilisée par les néerlandophones qui la traduisent à leur tour par « Griekse brood » ! Cette appellation s’explique également par l’utilisation d’une grecque, un genre de couteau-scie servant à débiter la baguette de pain sucré très friable à certains moments de l’année. Aujourd’hui encore le pain à la grecque est découpé à l’aide d’une grecque. (Ces explications sont fournies par la Maison Dandoy à Bruxelles))

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les précisions de René Van Rossem, Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers de Saint Michel au micro de Thierry Bourgeon…