Le tabou des « faux aliments »

Manger-du-faux-pour-de-vrai-Les-scandales-de-la-fraude-alimentaire« Dans son livre « Manger du faux pour de vrai », Ingrid Kragi, directrice de l’ONG Foodwatch dénonce une fraude alimentaire et réclame davantage de transparence. On les appelle de « faux aliments » et ils ne devraient jamais finir dans nos assiettes. C’est pourtant le cas, bien qu’on l’ignore. Savez-vous qu’une épice sur deux est frauduleuse en France, qu’un produit bio sur douze ne l’est pas, etc.

« Vendre de la nourriture contrefaite, contaminée, illégale, des appellations d’origine protégée qui n’en sont pas, des imitations de grands crus ou des faux pesticides est devenu un business très juteux et il s’est accru avec la crise sanitaire », explique la militante. Le problème n’est pas récent, mais elle poursuit son réquisitoire. Concernant la volaille, « un professionnel du secteur sur deux triche, notamment sur les labels de qualité, » avance Ingrid Kragi. Et fin 2019, la répression des fraudes avait révélé que 54% du fois gras contrôlé était non conforme. Selon les Commission européenne, les pertes pour l’industrie mondiale sont estimées à environ 30 milliards d’euros par an.

« On ne parvient jamais à avoir des informations transparentes, déplore notre auteure qui veut faire bouger les lignes. On veut que ce tabou soit levé ».  TF1 dans son journal du soir est venu apporter un éclairage télévisuel sur ce combat sans fin en levant en prime time le tabou sur »les faux aliments » dans le commerce.

Christian Duteil/octobre 2021.laradiodugout.fr