Le dépérissement des vignobles, une préoccupation hexagonale

©MiVignes

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Face à l’inquiétant problème de dépérissement du vignoble,    les viticulteurs  se sont organisés, ont constitué des groupes de progrès,   mis en commun leur réflexion et entamé  des actions pour tenter de  remédier à cette catastrophe.

Chaque viticulteur  est concerné par ce dépérissement  engendrant une érosion des rendements. Chaque année la productivité  des parcelles  diminue.

Les causes ?

Les maladies du bois Esca,  Eutypiose,  occasionnent une mortalité des ceps.   Ou bien les ceps deviennent  improductifs.

Le réchauffement climatique. Il accroît le stress hydrique  et les  gelées de printemps deviennent plus fréquentes.  Il  occasionne  également une sur-mortalité des ceps.

 

Un Plan d’Action national mis en œuvre par les Chambres d’Agricultureplan vignoble logo

MiVignes,  Mobilisation et Innovation Vigneronne

Les Solutions passent par les viticulteurs,  acteurs majeurs  dans cette lutte contre le dépérissement.  MiVignes piloté par les Chambres d’Agriculture,  est un projet intéressant.

Les réseaux  travaillent ensemble  sur les techniques de prévention,  échangent leurs travaux,  leurs   expériences,  et développent une formation professionnelle adaptée.

 

Les principaux sujets abordés :

– le matériel végétal de qualité,   plants de qualité avec un  sanitaire exemplaire. Ce   travail est engagé avec les pépiniéristes et porte sur  la qualité du porte-greffe

– l’entretien du sol

– la taille  vertueuse,  plus douce, sans plaie, sans mutilation.  Tailler selon la lune ? Pourquoi pas.

– le choix des  cépages résistants  aux maladies cryptogamiques

– la gestion du stress hydrique par un arrosage parfois nécessaire,  plus systématique  ou par    l’implantation de couverts herbacés

– le  curetage  contre les maladies du bois. La   création de puits de  lumière  pour favoriser la pousse de jeunes plants

– la complantation avec des cépages résistants. Cette technique    rajeunit le vignoble

–  une ambition environnementale plus  forte et  essais de phytothérapie

 

Visite de deux exploitations charentaises exemplaires

Les 2 départements,  Charente, fief majeur du Cognac  et  Charente-Maritime,  autrefois Charente Inférieure,  autrement dit  le Pays-bas  charentais,  proche du fleuve Charente,   au climat plus gélif,   davantage tourné vers le tourisme, mais aussi terre de vignobles,  ont entamé une réflexion commune sur cette problématique.

Par exemple :

Le Vignoble Guy Pinard à Foussignac, Charentes. Domaine de La Tour Vert.   Excelle dans les   vins secs, le  Pineau, le Cognac (25  hectares  dans les Fins Bois). Le Cognac,  la  1ère filière en terme de valeur dans le secteur Vins et Spiritueux !

Vignoble  en bio depuis 50 ans

Le viticulteur Jean-Baptiste Pinard a réduit considérablement  ses produits phytosanitaires  et mis en place un essai taille efficace pour lutter contre les maladies du bois.

Le Domaine viticole de Christophe Gambier  à Triac-Lautrait  a présenté une technique intéressante  d’entre-plantation  pour renouveler les  ceps manquants.

 

Geneviève Guihard/septembre 2019/laradiodugout.fr

www.chambres-agriculture.fr