REPORTAGE. Graves et Pessac-Léognan: vendanges 2010

Mercredi 29 septembre, après un copieux petit déjeuner au Château de Bardins, nous prenons la route pour Léognan où nous attend Arnaud Thomassin. dont le père Bernard a racheté Le Château de France en 1971. Cette propriété s’étend sur un des plus hauts coteaux de la terrasse de Léognan. 40 ha  (dont 37 en rouge) produisent 200 000 bouteilles vendues à 90% en France. Deuxième vin rouge du Château de France, le Château Coquillas qui évoque la présence de nombreux coquillages dans plusieurs parcelles de la propriété. Troisième vin: le Bec en Sabots, du nom d’un oiseau étonnant qui vit dans les marais à papyrus de l’est de l’Afrique.

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Coquillas, Bec en sabots…Les explications de Arnaud Thomassin au micro de Thierry Bourgeon

Dégustation du millésime Blanc 2008 et Rouge 2007 de l’Appellation Pessac-Léognan

C’est à Martillac au Château La Garde que se déroule cette seconde dégustation. Là aussi accueil de Marie-Hélène Inquimbert et organisation au top niveau. L’occasion d’un coup de coeur personnel pour le Château Le Sartre rouge 2007 du plus bel effet, plein de promesse avec notamment un rapport qualité-prix exceptionnel. Redécouvert et rénové par la famille Perrin, le domaine de près de 38 ha est aujourd’hui administré par la soeur d’Anthony Perrin, Marie-José Leriche.

Château Malartic-Lagravière – Appellation Pessac-Léognan.

Retour pour déjeuner au Château Malartic-Lagravière avec une visite  à couper le souffle! La propriété de 53 ha rachetée fin 1996 par Michèle et Alfred-Alexandre Bonnie a été complètement rénovée. Le domaine est intégralement labouré évitant ainsi les désherbants. Son chai, basé sur le concept d’un transport du raisin entièrement gravitaire est reconnu comme l’un des plus modernes. Le cuvier est lui aussi révolutionnaire. Paradoxe que cette installation ultra-performante au service du plus ancien terroir viticole bordelais. Nous passons à table. Au menu: Salade de Langoustines, Tournedos au poivre et son accompagnement, Fromages affinés et Tarte aux pommes, avec , notamment un Château Malartic-Lagravière Rouge 1999 qui m’a laissé un souvenir ému.

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Château La Mission Haut Brion.

Dans l’après midi, autre moment privilégié: la visite du Château La Mission Haut Brion  lui aussi Grand Cru Classé de Graves – à Talence. Un lieu d’exception, l’histoire d’un vin magique mais  curieusement un sentiment partagé. Comment se fait-il que, touché par la beauté du site, des bâtiments, du chai, je n’ai ressenti que très peu d’ émotion à l’issu de ce voyage au pays d’Haut Brion? Je crois avoir compris pourquoi. Ici ce sont les lieux qui parlent et non les propriétaires absents. Les explications de nos guides sont apprises par coeur, récitées à la perfection. Ce jour là, il n’y avait personne pour nous dire si ce vin prestigieux avait une âme…

Château La Louvière.

Les hommes et les femmes d’ici je les retrouvent enfin au dîner qui clôture cette balade. C’est le Château La Louvière qui nous invite. Le propriétaire n’a pas pu nous rejoindre mais André Lurton est tout  excusé. Porteur par sa lignée de la devise « Entreprendre c’est la vie » il est notamment le fondateur du Syndicat viticole de Pessac-Léognan et le créateur de l’AOC du même nom.

 Il faudra qu’un jour je passe un long moment avec lui pour qu’il me raconte l’histoire de ce nectar venu des Dieux mais fait par les hommes.

 Merci à toutes celles et ceux qui nous ont ouvert leur demeure, leur chai, leurs bouteilles et…leur coeur!

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